Je venais d'avoir 20 ans... j'étais fin prête à croquer la vie à belle dents... avant même que j'entrouve la bouche pour commencer à la croquer, un individu en blouse blanche m'annonce, blasé, que je suis atteinte d'une maladie x.... au départ, confiante, je me dis : il va me guérir ce grand médecin !!!! Il me fait déchanter et descendre très vite sur terre... maladie chronique d'origine inconnue. Incrédule, je repars avec ce nouveau bagage très embarassant. Je passe par diverses phases me dopant, avec la complicité des médecins qui m'entourent, de cortisone et autre cochonnerie.Vingt après, j'ai appris à vivre avec et à assumer les crises, la chute de mes cheveux (... et la perte d'une partie de ma féminité avec). J'entretiens avec ma maladie une relation très étrange et si d'un côté, elle peut m'anéantir... de l'autre, elle me pousse en avant. Je n'ai pas voulu renoncer à ma vie, la seule et unique qui m'a été donnée quant bien même elle s'est annoncée très tôt comme chaotique. A coup de cortisone, immuno-suppresseurs et autres médicaments conçus pour les maladies qu'on ne sait pas guérir... j'ai eu des hauts et des bas... des très très bas même. Non content de m'avoir affublé de cette maladie, le destin s'acharne sur moi, largement épaulé par l'entourage médical qui gravite autour de ma personne... je raffle tous les effets secondaires des médocs... mes os se décalcifient sous l'effet de la cortisone et mes cheveux tombent sous celui des immuno-suppresseurs !!!! la maladie, elle, est toujours bien présente.

Elle est devenue ma compagne de chaque instant... s'imposant à moi.... ne me laissant d'autre choix que de composer avec elle. Enfin tout ça pour dire, qu'aussi paradoxal que cela puisse paraître, il me semble qu'elle me fait savourer chaque instant de façon plus intense, m'apprenant à affronter la vie et ses épreuves. Car c'est une victoire pour moi, ce sourire... cette attention tendre... ce regard flatteur... l'amour de mes enfants et tous ces petits "rien" qui font que la vie trouve toujours son chemin dans les joies comme dans les peines car l'amour et l'amitié sont là pour nous rappeler que nous sommes vivants !!!

Voilà ! c'est un peu décousu tout ça mais ça m'a fait du bien de l'exprimer en tout cas.

Bonne soirée à vous.

Il ne suffit pas de créer un blog... encore faut-il l'alimenter pour qu'il ait sa raison d'être. J'ai vu des jouebs vraiment sympas écrits par des personnes sensibles et bien souvent s'exprimant parfaitement. J'ai aussi remarqué qu'elles sont jeunes (entre 20 et 25 ans pour les jouebs sur lesquels je suis tombée) !

J'ai aujourd'hui 40 ans et je me rend compte que quelque soit notre âge, nous avons tous la même sensibilité et globalement la même envie de vivre dans un monde parfait. C'est vrai que 20 ans n'est pas forcément le plus bel âge et que le monde des adultes n'est pas toujours très tentant.

Même à 40 ans on a encore des aspirations au bonheur et des envies de se rebeller. On peut ressentir les mêmes choses qu'à 20 ans sauf que là on mène sa barque tout seul et qu'on  ne peut vraiment compter que sur soi pour s'en sortir. Je suis "rangée"... j'ai un mari, des enfants, un travail... en bref je suis l'archétype de la femme qui a réussi sa vie. Seulement voila, je prend pour exemple cet après-midi. Je pars, accompagnée de mes enfants faire les courses. Deux heures durant j'ai passé mon temps à justifier pourquoi je ne voulais pas leur acheter le dernier Didll ou encore les chewing gum pêche-abricot ostensiblement exposés devant la caisse. Ensuite retour à la maison, deux petites copines qui jouaient dans la rue nous voient rentrer et rappliquent 5 mn après en disant que papa et maman lessivent la cuisine... "tu peux appeler maman si ça pose un problème"... je n'en fais rien car les enfants sont heureux de jouer ensemble. Pour le bain que j'envisageais de prendre, je surseois ! En résumé, entre les projets que j'avais ce matin et ce que j'ai réellement fait, il y a un énorme fossé !!!

Pour ce qui est du travail, c'est le chaos au bureau... un surcroît de travail et une ambiance maussade ont abouti à la décision qu'il fallait réorganiser la répartition des tâches... une réunion est prévue pour la semaine prochaine et je crains qu'elle ne tourne au règlement de compte.

Toujours concernant le travail et pour l'anecdote, je repense à une petite scène l'autre jour : un coursier sonne pour livrer un chronopost et comme à l'habitude je signe (sans voir ma signature d'ailleurs) sur l'écran de son boîtier. Il me tend un crayon dont je m'apprête à retirer le bouchon et il m'informe que c'est inutile... finalement je me retrouve à signer avec le crayon à l'envers et miracle ça marche !!!!! j'aurai aussi bien pu signer avec un bout de bois, mes ongles ou n'importe quoi d'autre, tout le monde aurait trouvé ça naturel. Quand j'y pense, je me dis que c'est n'importe quoi et que les crayons peuvent s'inquiéter de leur avenir qui me paraît bien compromis !!!

J'ai déjeuné avec ma cousine cette semaine, je m'entend bien avec elle (je parlerais d'elle une prochaine fois plus en détail). En principe, je devrais aller me promener avec elle à Paris le 23 avril ... chouette !!!! pourvu que rien n'empêche cette sortie, elle me ferait tant de bien.

Enfin, voilà pour ce soir un article assez banal mais bon... j'avais envie d'écrire.

 Bonne soirée à vous, à toi, à tous, à toutes.

Mistigrise.

Les vacances s'achèvent et le week end débute. Lundi c'est la reprise pour quatre mois de travail à côtoyer des gens avec qui j'ai de moins en moins d'affinités. Enfin il ne tient qu'à moi de changer tout ça... j'y réfléchis très sérieusement.

Je disais donc que les vacances c'est bel et bien fini. J'aurais aimé aller faire une petite virée parisienne, ça m'aurait fait du bien. Je viens de temps en temps voir notre Capitale et quand j'y vais c'est dans le but de me ressourcer. J'ai beau être une fille de la campagne, Paris me manque.

La dernière fois que j'y suis allée c'était en juillet 2004 (déjà ????!!!!!!) et j'ai passé une super journée. Pour une fois je n'y allais pas dans un contexte médical. Comme je me comporte comme une parfaite touriste, c'est avec un plaisir non caché que j'ai arpenté les Champs et admiré l'Arc de Triomphe. Et puis aussi, toute cette vie autour de moi, j'adore ça... je ne distingue pas le pur parisien du pur touriste... mais je sais que les parisiens nous repèrent à tous les coups !!! ;-)...

Une autre fois, nous avons emmené les enfants à la Tour Eiffel... nous sommes montés au 2ème étage si je me souviens bien et la vue était magnifique... la vue depuis la butte Montmartre vaut elle aussi le coup d'oeil. C'est amusant et étrange aussi mais quand je vais à Paris, je me fais belle (enfin j'essaie !) et, même si à la fin de la journée mes pieds ne m'en sont pas reconnaissants, je reviens comblée et la tête dans les étoiles. Quelquefois je me dis que j'aimerais vivre à Paris mais finalement c'est bien ainsi car mon plaisir n'en est que plus intense. C'est un petit évènement que de pouvoir y aller et ne prendre que le bon côté des choses.

J'aime Paris

Je continue ma ballade sur les jouebs et ne sait plus où donner de la tête, à tel point que j'en oublie le mien. Une ballade qui me fait tour à tour, sourire, grincer des dents, pleurer, rire... c'est très enrichissant en tout cas !

Je suis en vacances pour une semaine... j'avais plein de projets très futiles en tête mais finalement au 3ème jour, je m'aperçois que je n'ai pas eu le temps de m'offrir ce luxe de m'ennuyer ou de m'asseoir un instant pour fumer une cigarette en rêvant... Prendre la voiture et dire naturellement "je vais faire un tour" sans que cela ne provoque une scène.

C'est en repassant le linge que je pense à toutes les choses que je pourrais faire si j'étais seule. Seulement voilà, il y a mon petit monde autour de moi et il compte sur moi pour m'occuper de lui (autrement dit assurer la tenue de la maison, du linge, de la cuisine, ect....). Quelquefois je me sens dépassée ... à ce rythme je serais aussi fatiguée qu'après une journée de travail... pire ! peut être plus encore !!!!

Je culpabilise parfois d'avoir des envies aussi futiles... ne serait ce que prendre du temps pour prendre soin de moi... ça me manque des fois. Je crois même que ça serait vraiment salutaire pour tout le monde, si il m'était consenti un peu de liberté et le droit d'être égoïste de temps en temps. Je finis pas être désagréable par trop de frustrations... liberté chérie tu m'échappes totalement et je ne suis plus maîtresse de ma vie... plutôt maîtresse de maison et j'ai appris qu'il fallait une bonne dose d'abnégation pour contenter tout le monde. Cette abnégation me côute parfois je l'avoue. Pourquoi ne suis je pas un modèle de femme parfaite, assurant dans tous les domaines.

Demain je m'envole.... même si je me suis dit la même chose la veille, l'avant veille et l'avant avant veille !!!!!! je suis toujours là. Après tout, l'herbe n'est peut être pas plus verte à côté ! (?)

Je lisais l'autre soir dans le joueb de "Songe" qu'il rêvait de l'amour éternel (c'est extrêmement résumé je le précise)... ce qu'il écrit est vraiment magnifique !

Pour qu'il soit intarissable, éternel...  l'amour peut il supporter d'être canalisé, enfermé dans un appartement ou une maison ?

Je formule des questions alors même que je crains d'en connaître les réponses. Il existe certainement des mariages très réussis mais j'avoue avoir du mal à croire qu'aucun couple n'ait jamais eu à gérer des crises directement liés à la situation de "mariage" ou de vie à deux pendant plusieurs années consécutives.

"J'ai l'honneur de ne pas te demander ta main" écrivait Georges Brassens et je rejoins tout à fait cette conception qu'il avait de l'amour bien que je me sois mariée je ne vous le cache pas.

Dès lors que nous tentons de partager autre chose que l'amour (je parle de la petite entreprise que représente une famille : gestion en commun des repas, du linge sale, du sommeil et autres réjouissances....) et de surcroît à long terme... on ressent quelquefois le besoin d'intimité, de temps à soi, de pouvoir partir sans dire où et à quelle heure on rentre... L'envie de reprendre possession de soi, de son corps et de son esprit.... Le mariage ne serait-il pas purement et simplement un "tue l'amour". Le fait de signer à la mairie ce fameux contrat nous donne l'illusion, du moins au début, que le mariage est un vaccin à tous les écarts de conduite et que l'un comme l'autre nous sommes garantis de nous comporter de façon toujours irréprochable.

L'amour ne supporte aucune contrainte, aucune pression... et surtout pas d'être écrit noir sur blanc !

Je regrette de faire ce triste constat... l'amour c'est vraiment "ni avec toi... ni sans toi" !

Alors ? faut il écrire nos noms au bas d'un parchemin ???? qu'en pensez- vous ?

Bonne soirée.

Mistigrise

Chaque jour, je prend le chemin du travail pour une journée d'absence de dix bonnes heures. Chaque jour aussi, je sors du bureau afin d'aller chercher de quoi manger, principale préoccupation à cette heure ci de la journée.

Un midi j'ai vu un jeune homme assis sur le trottoir et qui répétait inlassablement "s'il vous plaît madame"... "s'il vous plaît monsieur"... attendant patiemment que quelques âmes sensibles daignet se préoccuper de son existence. Il avait quoi ? 22 ans peut être et déjà là sur le trottoir à mendier. Alors même que nous étions tous entrain de nous interroger de quoi serait fait notre repas, lui était là patient et résigné et si malheureux.

Je suis passée une première fois, j'avais envie (besoin ?) de lui donner quelquechose qui pourrait un instant, lui apporter un semblant de réconfort. Je ne suis pas arrivée à aller tout de suite vers lui, j'ignore pourquoi . En fait, je pense que je voulais lui donner de l'argent mais qu'il garde sa dignité bien qu'assis à même le sol.

Je suis donc passée devant lui puis repassée dans l'autre sens, enfin décidée à lui remettre un peu d'argent, je l'ai regardé et lui ai souri. Il m'a dit mille fois merci mais j'étais déjà loin... gênée d'avoir du lui faire subir ce geste pourtant nécessaire et sollicité de lui donner de l'argent.

Enfin bref, cette histoire m'a toute "chamboulée". J'ai été incapable de le faire naturellement. J'étais heureuse ensuite car j'ai senti qu'il avait une vraie reconnaissance... peut être a t-il senti toute la sensibilité que j'avais mis à lui donner.

Certains diront que je l'ai fait pour soulager ma conscience mais au fond de moi, j'ai su que tout ce cheminement que j'ai fait dans ma tête avant de pouvoir m'approcher de lui tient plus de l'envie de lui faire un peu de bien et qu'il puisse enfin se relever grand et fier comme on l'est à son âge !...

Voici l'extrait d'une chanson de Richard Cocciante qui me fait vibrer (j'ai tenté de me souvenir des paroles mais la chanson n'est pas dans son intégralité... si quelqu'un en connaît le texte intégral, je suis preneuse !!!).

Lisez comme elle est intensément nostalgique...

"Et le train va trop vite, ce grand train qui m'emmène

vers un monde inconnu, une vie incertaine

Je n'ai pas eu le temps de leur dire un mot tendre

le train déja roulait, ils n'auraient pu m'entendre

Je laisse derrière moi le temps de l'insouciance,

les rentrées de septembre et les grandes vacances

Je ne reverrai plus le préau ni l'école

Adieu colin-maillard, les billes et pigeon vole !!!!

Et les filles qui grandiront sans moi et dénoueront leur tresse

en prenant au sérieux de très vagues promesses

et ce train court et court tout au long de ma vie

ma vie comme ce train va de plus en plus vite

Des visages surgissent et d'autres disparaissent

emportant avec eux ce que fût ma jeunesse."

Il y a une multitudes d'âmes....

Des âmes errantes... aimantes.... volontaires.... passionnées.... tristes.... joyeuses... curieuses. Pour résumer des âmes dans tous leurs états !

Bien que bien que se défendant corps et âme, l'âme de l'amoureux(se) se laisse finalement entraîner dans les délicieux méandres de ce sentiment étrange que l'on peut éprouver à toutes les étapes de notre vie.

Je n'ai rien inventé et j'enrage quelquefois de constater qu'on a tout dit sur le sujet... et qu'à jamais il demeure éphémère et que bien souvent, il ne se manifeste pas simultanément. Quand cela arrive, on a vraiment l'impression de marcher d'un pas léger et joyeux, qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige !!! Tout semble plus facile dans ces moments précieux où l'autre est en symbiose avec soi !

Alors même que la haine est un sentiment non éphémère et que bien au contraire il a une fâcheuse tendance à s'amplifier et à grandir au fil du temps... le sentiment amoureux est fragile, toujours prêt à filer, à s'étioler... pour disparaître définitivement finalement ! ... pourquoi ne parvient-on pas à maîtriser nos sentiments comme on maîtrise les  choses matérielles et pourquoi les sentiments de colère et de haine sont-ils si tenaces quand ceux de l'amitié et de l'amour sont si fragiles ?

... à suivre.

Bonne soirée à vous... je m'en vais maintenant vous lire.

Mistigrise

Bonsoir à tous !

C'est en faisant une recherche sur le net que je suis tombée par hasard sur Joueb.com et comme je suis curieuse de nature j'ai décidé de voir de quoi il s'agissait. Ma première impression est bonne - c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je teste ce soir la création de mon propre Joueb -

De nombreux sujets (tous ?) sont abordés et il me semble, à première vue, qu'il s'agit là d'un immense "bouillon" de culture, d'étâts d'âme, de tranches de vie... bref, un monde digne d'intérêt et qui apporte et donne simultanément. J'espère ne pas être déçue ! en tous cas, j'ai déja lu plein d'articles qui m'ont vraiment plu.

Voilà... j'aurais plein de choses à exprimer par la suite. Je voulais simplement me présenter et j'ai hâte de pouvoir participer et intervenir sur les articles, tour à tour, émouvants, culturels, authentiques ... la vraie vie quoi !

Mes amitiés.

Mistigrise