Une petite remarque purement juridique : le mariage n'est pas un contrat, c'est une institution. Le contrat de mariage n'a rien à voir, il s'agit d'un complément du contrat destiné, entre autres, à préparer.... le divorce.

Maintenant, en ce qui s'agit de votre texte, je vous répondrai que je ne partage pas du tout votre point de vue. Pour moi le mariage n'est en rien une prison, bien au contraire. Il s'agit d'un pacte, d'un serment... le serment d'amour immuable, le serment d'être fidèle, le serment d'aimer jusqu'à ce que la mort nous sépare. Il s'agit, en somme, du don total de soi à la personne que l'on aime. Et c'est cela l'amour : donner, se donner soi sans forcément attendre en retour. En cela le mariage est magnifique : Chacun des mariés se prête serment "d'allégence" jusqu'à la mort, jusqu'à la mort ils s'aimeront, ils l'ont promis. ils fonderont un foyer ensemble, auront une famille, élèveront des enfants, vieilliront ensemble sans jamais que l'amour que l'un porte pour l'autre ne s'éfrite.

Evidemment, vous pouvez me traiter de rêveur, ou d'idéaliste. Effectivement, idéaliste je dois l'être (sinon je ne serai pas catholique de mon propre chef ceci dit !). Mais c'est ce que je crois, c'est ce uqe j'espère. Vous dites que le mariage est une prison, un tueur d'amour ? Mais moi je considère l'Amour (le vrai) comme immortel. aussi, le mariage ne saurait être une prison. Si vous considérez le mariage comme une prison, alors vous considérez la fidèlité comme une prison et, par conséquent, vous ne croyez pas en l'Amour vrai. C'est du moins ce que moi je crois.

J'espère bien me marier, fonder une famille et mourir en me disant que, au cours de ma longue (enfin, je l'espère "longue") vie, j'aurai eu la joie de prêter ce serment magnifique et fabuleux qu'est le mariage. Et je trouve fort dommage que vous ne pensiez pas de même car, d'une certaine façon, vous n'imagiez pas possible de passer votre vie auprès d'une personne que vous aimerez de toute votre âme... je trouve ça triste.

Bien à vous.

Voxifera

Je prend bonne note de la première remarque sur les termes que j'ai employé dans mon texte et vous remercie de cette précision bien qu'en réalité je ne sois pas dans l'ignorance au sujet de la distinction à faire entre le terme "mariage" et "contrat".

Concernant la première phrase du deuxième paragraphe je me permet à mon tour une petite remarque sur la syntaxe : on ne dit pas "en ce qui s'agit" mais plus volontiers "s'agissant de..." ou  "au sujet de..." (enfin je pense modestement) ;-)

Oublions si vous voulez bien le terme contrat. Le fait de se promettre fidélité, allégeance jusqu'à la mort n'a jamais constitué une garantie d'amour. Si le mariage est un serment d'amour immuable et de fidélité comme vous l'affirmez, qu'est ce que l'amour sans mariage alors ? l'amour n'existe t-il pas autrement que dans le mariage ?

Vous dites "se donner soi sans forcément attendre en retour" et à vous lire j'ai le sentiment au contraire que vous attendez beaucoup de l'autre dans l'énonciation de tous ces serments de fidélité, d'amour et de don total de soi.

Je dis que le mariage est un "tue l'amour" mais je n'ai jamais prétendu que l'amour le vrai n'existait pas. Seulement je pense que la vie à deux à long terme sous le même toit nuit à l'épanouissement précisément parce que autour de cet amour vient inévitablement graviter les choses de la vie qui, à mon sens, vont à contre sens de l'amour. Personnellement, je suis capable d'amour mais l'expérience m'a démontré que l'amour ne supporte pas d'être emprisonné.

En tout état de cause, je vous remercie de votre réponse à mon article et je vous souhaite sincèrement de pouvoir tenir vos serments sans que jamais vous ne ressentiez le besoin de remonter à l'air libre.

Bien à vous également.

Mistigrise.

Bonsoir Mistigrise,

Je suis honoré de cette référence à un de mes articles et je trouve dans cet article un écho à mes interrogations du moment puisque j'ai été amené à en discuter avec celle que j'aime et je lui ai exprimé mon souhait de conserver notre liberté mutuelle d'aller et venir comme bon nous semblera et vvre chacun nos envies, nos passions, notre vie en partageant ce qui peut l'être et ce que nous avons envie de marier; je crois que c'est là que se trouve le véritable mariage, dans l'union de ce qui nous unit mais pas l'union de deux êtres en tant que totalités.Rapidement les différences mariées deviennent des contraintes à leur affirmation et leur besoin d'indépendance pour finalement aboutir à un différend qui se nourrira de chacune de ces choses qui deviennent les catalyseurs de nos frustrations. La tentation est grande de demander sa main à celle qu'on aime, comme un serment d'appartenance mutuelle mais je crois que c'est une confusion d'assimiler ce serment d'amour silencieux à la voix légale. Cette dernière est une institution rigide à laquelle on ne saurait superposer un sentiment si singulier qui ne se conjugue pas au général.

J'ai envie d'épouser celle que j'aime corps et âme mais au regard de notre seule intimité et si notre amour vient à s'effeuiller alors nous ne justifieront notre séparation qu'à notre seul regard encore. Je crois que dans un moment d'intensité amoureuse je lui demanderais sa main mais seulement pour y déposer la mienne aussi longtemps qu'elle le désirera et je ne la retirerais symboliquement qu'au jour où elle m'en exprimera le désir. Et personne ne saura rien de ce mariage de nos êtres dans l'intimité ...

C'est ainsi que je conçois notre union ...

Merci encore de tes commentaires chez moi Mistigrise, ça me fait plaisir :)

Bises d'un Songe

C'est peut être là le secret pour que l'amour ne se tarisse pas... consentir à la liberté de l'autre. 

Merci de ce commentaire très intéressant qui rejoint sensiblement ma façon de voir les choses.

bises.